
Ma démarche
Souvent je n’envisage rien en particulier. Je ne m’appuie sur aucun indice tangible. Je me laisse guider par la matière, glissée, étirée, modelée, superposée. Par le rythme des lignes, des courbes, par les ruptures ou les silences. Je fais confiance à métamorphose de la couleur. J’aime me laisser surprendre par la synchronicité de l’atmosphère qui s’installe, pour mieux reprendre la main sur l’acte spontané. Ajouter de l’ombre, de la lumière, de l’éclat. Aimer, ou tout reconsidérer.

Variations sur le paysage
Les paradis perdus
Ce premier mouvement intitulé paradis perdus propose un voyage dans des paysages oubliés. L’isolement contraint du moment m’invite à l’introspection. Je peins des images survivant dans ma mémoire, grands espaces reconstruits monochromes et hypnotiques, vagues d’eau profonde, champs balayés par le vent, rougis par le soleil ou sous un ciel orageux, dans un mouvement d’écriture identique reproduit à l’infini.
Cette variation sur la survivance est évoquée par le poême de Paul Eluard « Je te l’ai dit pour les nuages » dans le choix des titres des oeuvres.